mardi 16 août 2011

Le Bassin de la Sandougou dans la région de Tambacounda au Sénégal


Le bassin versant de la Sandougou a retenu l’attention du projet GWI-Sénégal dans l’optique d’aide au développement qu’entreprend l’Etat du Sénégal, mais aussi de renforcer les moyens d’actions jugés insuffisants afin de répondre au défi que constitue la lutte contre la pauvreté à travers les ressources en eau sur le site du projet. Tout ceci parce que la gestion durable des ressources naturelles est actuellement une préoccupation majeure du monde scientifique et des décideurs politiques, et le principe du développement durable requiert que les résultats économiques, sociaux et environnementaux soient maximisés de façon simultanée.
Pour apporter notre contribution, nous nous sommes proposé d’étudier les dynamiques sociales par l’interaction eau-espace-sociétés afin d’élaborer un modèle d’organisation et de gestion durable des ressources en eau pour pérenniser les aménagements, protéger la ressource et préserver les écosystèmes.
Parti de revues bibliographiques, d’enquêtes, d’entretiens et d’observation ; nous avons abouti à des résultats montrant la mauvaise organisation, des déplacements village-village, pénuries alimentaires, conflits d’usage autour de la ressource en eau. L’analyse de la gestion a montré une prise en compte des processus d’intégration tout en présentant des entorses dans l’organisation structurelle, une absence de communication, une absence de cadre de concertation à grande échelle, une faible implication des autorités et élus locaux et une connaissance non satisfaisante de la ressource en eau et des besoins.
Pour une gestion durable des aménagements et de protection de la nature nous avons mis en place une organisation et gestion intégrée des ressources en eau combinée aux principes de développement durable sur une unité hydrologique bien délimitée (bas bassin Sandougou). C’est dans ce cadre que se situe l'étude que j'ai réalisée et un bilan hydrique a permis de prendre conscience qu’une gestion rationnelle pourra permettre la prolongation les cultures maraichères de quelques mois.

mercredi 18 mai 2011

Comment mettre sur pieds un comité local de l'eau ?

Les Comités Locaux de l’Eau (CLE) Prévus dans le cadre des PAGIRE (Plan d'Aménagement et de Gestion Intégrée des Ressources en Eau) établis sont définis comme des « instances locales de concertation, d’échanges, d’animation et de promotion associant tous les acteurs concernés au niveau local, pour la mobilisation et la gestion des ressources en eau ». Ils sont créés, par acte réglementaire des autorités administratives compétentes au niveau local. Ils sont institués par sous bassin ou portion de sous bassin hydrographique. Le CLE aura pour rôle :
- de promouvoir la concertation entre les différents acteurs et usages ;
- d’initier des actions de développement et de protection des ressources en eau ;
- de donner son avis sur les projets liés à l’eau dans le bassin versant ;
- de contribuer à l’arbitrage des conflits d’usage dans leur champ territorial de compétence. Composition
Le CLE  est composé de trois catégories d’acteurs:
- les représentants  de l’Etat : il s’agit des représentants de l’Etat central à travers les différentes administrations déconcentrées (administration générale et services techniques). Ils ont une mission d’intérêt général ;
- les représentants des collectivités locales : il s’agit des représentants des communes riveraines ; 
- les représentants des usagers de l’eau (riziculteurs, maraichers, arboriculteur, éleveurs, pisciculteurs et d’autres usagers) qui  veillent à leurs intérêts personnels en tant qu’utilisateurs de la ressource ;
-  Les représentants des sociétés privées, ONG et les autres industries utilisant l’eau du bassin versant.
Afin de prendre en compte tous les intérêts des différents acteurs et usagers pour un bon fonctionnement; il est souhaitable que le CLE soit composé comme suit :
Le Président du conseil régional qui préside le CLE ;
- Le Président du conseil départemental, vice présidence du CLE de façon rotative tous les deux (2) ans ;
- Les maires de toutes les communes, membres du CLE ;
- les services techniques au niveau du département, conseillers techniques ;
- les représentants des conseillers communaux et conseils villageois de développement : conseillers dans la gestion de conflits;
- Deux (2) représentants par usagers avec un mandat deux (2) ans non renouvelables ;
- Deux (2) représentantes des groupements de femmes, avec un mandat deux (2) ans non renouvelables ;
- Deux (2) représentants de la société civile, avec un mandat deux (2) ans non renouvelables.
La première tâche du CLE est l’élaboration d’une convention locale de gestion des ressources en eau dans le bassin versant. Cette convention locale de gestion constituera un recueil des accords contractuels négociés et approuvés par tous les usagers en vue de réglementer l’accès à la ressource et à son utilisation. L’adoption des règles doit donc reposer sur un consensus résultant de la prise de conscience, de la dépendance des populations, à moyen et long terme du bassin versant. Ces règles doivent cependant être conformes à la réglementation nationale en la matière. Cette convention définira de façon explicite les principes de préleveur /payeur et pollueur/payeur en fixant les redevances et les taxes à payer par les usagers, ainsi que l’utilisation qui sera faite des sommes perçues.

Le  CLE doit être conçu comme un instrument visant à promouvoir une gestion locale de l’eau sur la base d’une capitalisation des expériences de gestion et du processus de la GIRE, il s’agira à l’échelle du bassin versant (ou sous bassin) de :
·         évaluer les besoins et les priorités d'intervention ;
·         identifier les acteurs concernés pour l'ensemble des secteurs de l'eau et du développement, qu'il est nécessaire d'associer à la gestion ;
·         définir des systèmes d'échange des connaissances, des données et de l'information ;
·        établir des mécanismes visant à coordonner la prise de décisions entre les différents niveaux et acteurs,
·         encourager le dialogue entre les acteurs de l'eau ;
·         préciser les processus d'allocation de l'eau ;
·         réduire la pollution de l'eau
·         assurer le financement de la gestion de l'eau au niveau local.